COPENHAGUE/BRUXELLES - La Commission européenne a demandé à Apple, Google, Snapchat et YouTube des informations détaillées sur la protection des utilisateurs mineurs en ligne. L'objectif est de vérifier si ces entreprises technologiques respectent les obligations qui leur incombent en vertu de la loi européenne sur les services numériques (DSA). La décision de la Commission a été annoncée vendredi par sa vice-présidente, Henna Virkkunen, qui participe à une réunion informelle des ministres des télécommunications à Copenhague.
Mme Virkkunen a déclaré que la protection des enfants en ligne était l'une des principales priorités de l'UE : "Nous voulons nous assurer que les grandes plateformes respectent leurs règles contraignantes et que les utilisateurs mineurs sont protégés contre les contenus préjudiciables ou inappropriés". La Commission recueille actuellement des données sur la manière dont les entreprises vérifient l'âge des utilisateurs, sur les mécanismes qu'elles ont mis en place pour limiter l'accès aux contenus inappropriés et sur la manière dont elles traitent les données personnelles des enfants.
La législation européenne sur l'ASD, qui est entrée en vigueur en 2022, impose des obligations strictes en matière de transparence et de sécurité aux grandes plateformes numériques. Si la Commission constate que des entreprises ont enfreint les règles, elles s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 6 % de leur chiffre d'affaires global. Les entreprises ont plusieurs semaines pour répondre.
Sur la base des informations reçues, la Commission peut décider d'ouvrir une enquête formelle. Par le passé, le réseau social TikTok, par exemple, a été invité à s'expliquer de la même manière et a dû adapter ses procédures de traitement des données des mineurs. La Commission européenne souligne que l'environnement numérique doit être sûr pour tous les utilisateurs, en particulier les enfants et les jeunes, qui font partie des groupes les plus vulnérables.
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