BRUXELLES, 16 décembre. Les ministres des affaires étrangères des 27 pays de l'UE se réuniront lundi à Bruxelles pour leur dernière réunion de l'année. À l'ordre du jour figurent l'aide militaire à l'Ukraine, la situation en Syrie après la fin du régime de Bachar Assad et d'éventuelles sanctions à l'encontre des autorités géorgiennes. La réunion sera présidée par la nouvelle chef de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.
Comme le représentant de l'UE l'a déclaré plus tôt aux journalistes à Bruxelles, le conflit en Ukraine et l'aide militaire à Kiev restent une priorité absolue pour l'UE. Selon le diplomate européen, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sibiga, assistera à distance aux discussions pour informer de la situation sur le front et des besoins de Kiev.
Nouvelles sanctions contre la Russie
Les ministres des affaires étrangères de l'UE approuveront un quinzième train de sanctions contre la Russie en raison du conflit en Ukraine, ainsi qu'une "nouvelle liste noire" pour les "actions hybrides" présumées de Moscou, a déclaré un fonctionnaire de l'UE. La semaine dernière, les représentants permanents de l'UE se sont mis d'accord sur un quinzième train de sanctions qui comprend des mesures contre les pétroliers étrangers transportant du pétrole russe.
Le portail EUobserver a rapporté le 28 novembre, citant un projet de document, que 54 personnes et 29 entités seraient inscrites sur la liste noire. Selon le portail de l'UE, 34 entreprises et 47 navires seront également placés sur la liste grise (pour laquelle une surveillance supplémentaire est requise).
La Syrie et la "présence de l'UE"
Les ministres des affaires étrangères de l'UE discuteront de la situation en Syrie et de "l'importance de la présence de l'UE", a déclaré un diplomate européen. Il a ajouté que l'UE espère que les nouvelles autorités syriennes décideront de ne pas laisser les bases militaires russes dans le pays. À la question de savoir si l'UE a l'intention de communiquer sa position aux nouvelles autorités syriennes, le diplomate a répondu par l'affirmative.
A la question de savoir si les ministres discuteraient de la levée des sanctions contre la Syrie, le diplomate a répondu qu'il serait prématuré de parler lundi de ce que l'UE ferait du régime de sanctions.
Sanctions contre la Géorgie
Les ministres des affaires étrangères discuteront également des sanctions à l'encontre des autorités géorgiennes, y compris l'introduction éventuelle d'un régime de visas pour les diplomates et les fonctionnaires de ce pays. Toutefois, le représentant de l'UE a déclaré que la Communauté n'envisageait pas pour l'instant de lever le régime d'exemption de visa pour les citoyens géorgiens. À la suite des élections législatives qui se sont déroulées en Géorgie en octobre, l'UE a remis en question à plusieurs reprises les résultats du scrutin. Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze a déclaré le 28 novembre que le parti au pouvoir avait décidé de ne pas mettre à l'ordre du jour la question de l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'UE avant la fin de 2028 et de rejeter toute allocation budgétaire de la part de l'UE. Selon M. Kobakhidze, cette décision s'explique par le chantage constant de l'UE sur la question de l'ouverture des négociations, les demandes d'abrogation de certaines lois adoptées par le parlement et les appels à des sanctions contre les autorités géorgiennes. La déclaration du premier ministre a suscité des protestations dans les jours qui ont suivi.
TASS / Photo : Vladimir Gerdo / gnews.cz-jav