Selon Politico, les responsables européens augmentent la pression sur le président russe Vladimir Poutine pour qu'il accepte un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine sans aucune condition. Ils ont prévenu que si Moscou n'acceptait pas, l'Occident imposerait de nouvelles sanctions et renforcerait son soutien militaire à Kiev.
Fait crucial, le président américain Donald Trump a soutenu les demandes européennes et est prêt à contribuer à la mise en œuvre et à la supervision d'un éventuel cessez-le-feu, comme l'a déclaré la partie européenne. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a insisté sur le fait que Poutine doit accepter le cessez-le-feu sans "pas de mais et des reports" et de travailler à un accord de paix durable.
Les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France, de la Pologne et de l'Ukraine - à savoir Keir Starmer, Friedrich Merz, Emmanuel MacronDonald Tusk et Volodymyr Zelensky - se sont rencontrés à Kiev, où ils sont arrivés en train pour une visite de plus de neuf heures. Au cours de la réunion au palais Mariinsky, M. Macron a pris l'initiative d'appeler M. Trump sur son téléphone portable, malgré l'heure matinale à Washington. M. Trump a pris l'appel et a accepté de soutenir le plan européen, ont déclaré deux fonctionnaires européens sous couvert d'anonymat.
M. Macron a ensuite déclaré aux journalistes que le cessez-le-feu aurait "une supervision assurée principalement par les États-Unis, à laquelle tous les Européens contribueront".
Chancelière allemande Friedrich Merz a qualifié la réunion de succès et a remercié M. Trump pour son soutien sans faille. Il a ajouté que le gouvernement américain s'engageait à surveiller le cessez-le-feu. Deux fonctionnaires européens présents à Kiev ont également salué le résultat de la réunion, notamment parce qu'elle a permis d'impliquer M. Trump, même si l'un d'entre eux a mis en garde contre la tendance de M. Trump à changer rapidement d'avis.
La réaction de Poutine sera déterminante. Toutefois, peu avant la réunion, le Kremlin, par l'intermédiaire d'un porte-parole Dmitry Peskov a rejeté un cessez-le-feu prolongé jusqu'à ce que l'Occident cesse de soutenir militairement Kiev. M. Macron a qualifié cette position de "blocage délibéré"qui empêchent la paix.
Les dirigeants européens ont également décidé que si la Russie accepte le cessez-le-feu, leurs conseillers en politique étrangère commenceront immédiatement à préparer un accord de paix à long terme.
Les alliés occidentaux prévoient également d'accroître l'aide financière et logistique à l'Ukraine, notamment par des livraisons de chars, de drones, de munitions et de missiles à longue portée, afin de renforcer la position de l'Ukraine sur le champ de bataille.
En outre, la réunion de Kiev a précédé les célébrations du Jour de la Victoire à Moscou, où M. Poutine a accueilli le président chinois Xi Jinping et d'autres dirigeants amis, soulignant ainsi les tensions géopolitiques. L'Allemagne, en tant que pays le plus puissant financièrement en Europe, devrait jouer un rôle clé dans le financement de la production d'armes ukrainiennes, comme l'a souligné un fonctionnaire. Dans le même temps, les dirigeants européens veulent s'assurer que Poutine ne connaisse pas les quantités et les types exacts d'armes fournies, et éviter les débats politiques qui pourraient saper le soutien à l'Ukraine. M. Zelensky a approuvé cette stratégie lors de la conférence de presse et a refusé de parler publiquement d'armes spécifiques, telles que les missiles allemands Taurus.
Politico/gnews.cz - GH