Les enquêteurs criminels du département de l'extrémisme et du terrorisme de Prague ont achevé leur enquête sur une affaire de lettres de menaces adressées à des hommes politiques tchèques. Un homme de 70 ans de la région de Prachatice, dont le nom n'a pas été divulgué par la police, a été inculpé du délit de menace d'influencer une personne officielle. L'affaire a été transmise au bureau du procureur du district de Prague 1 avec une proposition d'inculpation.
Les accusés ont envoyé des dizaines de lettres de menaces à des personnalités politiques de premier plan, dont le président tchèque Petr Pavel, la présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová, la ministre tchèque de la défense Jana Černochová, et la députée européenne et sénatrice Miroslava Němcová. Les lettres contenaient des insultes vulgaires et des menaces sérieuses, comme celle d'être poignardé, envoyé à la chambre à gaz ou abattu.
Les enquêteurs ont pu identifier le suspect grâce à la médiatisation de l'affaire, un témoin ayant reconnu l'homme sur des images diffusées à la télévision. Interrogé, l'accusé n'a pas avoué le crime. Des expertises ont donc été demandées dans les domaines de la langue et de l'écriture. La police militaire a également collaboré à l'enquête. Les lettres ont été envoyées depuis la région de Bohême du Sud, ce qui a permis à la police de réduire le cercle des suspects. L'auteur de l'infraction risque jusqu'à trois ans de prison pour le délit de menace.
Cas similaires :
- En 2020, la police a enquêté sur une affaire de menaces anonymes par courrier électronique adressées au Premier ministre de l'époque, Andrej Babiš, et au ministre de la Santé, Adam Vojtěch. Les menaces comprenaient des menaces de violence physique, y compris des menaces de mort, et étaient motivées par le mécontentement à l'égard des mesures prises par le gouvernement pendant la pandémie de COVID-19. L'individu était originaire de la région de Moravie-Silésie. L'auteur a été accusé du délit de menaces dangereuses et condamné à une peine de prison avec sursis d'un an assortie d'une période probatoire de deux ans.
- En 2022, un sénateur de la République tchèque (le nom de la victime n'a pas été précisé, mais il était membre du Sénat de la région de Pilsen) a reçu plusieurs lettres anonymes menaçant de le tuer. Les menaces étaient liées à ses positions politiques, en particulier à son soutien à la politique étrangère. Les lettres contenaient des menaces de violence physique et ont été envoyées par la poste. L'identité de l'auteur a été révélée par l'analyse ADN des enveloppes et des timbres. Le nom de l'auteur n'a pas été révélé, mais il s'agit d'un homme d'âge moyen originaire de Plzeň. L'auteur a été accusé d'avoir proféré des menaces dangereuses et a été condamné à un an d'emprisonnement sans possibilité de libération conditionnelle.
- En 2023, une membre de la Chambre des députés (mentionnée dans les médias comme membre de la coalition au pouvoir, plus précisément de l'ODS, mais aucun nom n'a été donné) a reçu une série de messages menaçants via les réseaux sociaux, en particulier via la plateforme X. Les messages comprenaient des menaces de violence physique et des insultes liées à ses activités politiques, en particulier son soutien à l'aide étrangère. Les messages comprenaient des menaces de violence physique et des insultes liées à ses activités politiques, en particulier son soutien à l'aide étrangère. La police a identifié les auteurs en analysant l'adresse IP et le compte de l'utilisateur sur le réseau social. Le nom de l'auteur n'a pas été révélé, mais il s'agit d'un jeune homme originaire de Prague. L'auteur a été inculpé de troubles à l'ordre public et de menaces dangereuses. L'affaire s'est terminée devant le tribunal par une condamnation à 18 mois de prison avec sursis.
Des cas similaires sont plus fréquents à l'étranger. En Allemagne, par exemple, après les attaques contre des hommes politiques tels que Matthias Ecke (SPD) à Dresde en 2024, ou les fuites de données de la politicienne Janine Wissler en 2020, les descentes de police contre les auteurs de messages haineux se sont intensifiées, comme la perquisition de 170 propriétés en juin 2025. Le ministère de l'intérieur a par la suite proposé des sanctions plus sévères et une meilleure protection de la vie privée pour les hommes politiques.
En France, les menaces contre les hommes politiques, comme le maire de Bron Jérémie Bréaud en 2020, qui a fait face à des décapitations, sont traitées par la protection de la police et l'enquête de la gendarmerie, souvent dans le contexte du racisme ou des protestations, comme après la mort d'Adama Traoré. Au Royaume-Uni, la police enquête sur les menaces contre les hommes politiques, notamment après les meurtres des députés Jo Cox (2016) et David Amess (2021), en mettant l'accent sur les cybermenaces et les motivations extrémistes, et en mettant en place des mesures telles qu'une protection accrue et l'analyse des menaces en ligne.
Policie.cz/gnews.cz - GH