Un rapport de la CIA récemment déclassifié et publié par le New York Post jette un nouvel éclairage sur l'évaluation par la communauté du renseignement américain de l'ingérence présumée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Le rapport suggère que les conclusions sur le soutien de la Russie au candidat de l'époque, Donald Trump, ont été tirées avec de nombreuses erreurs de procédure et pourraient avoir été motivées par des considérations politiques. Que révèle exactement le rapport et quelles sont ses implications ?
Selon le un article publié par le New York Post le rapport de la CIA a été déclassifié à la demande de l'ancien directeur du renseignement national John Ratcliffe. Le document examine le processus par lequel les agences de renseignement américaines, notamment la CIA, le FBI et la NSA, ont compilé l'évaluation de janvier 2017, intitulée Assessing Russian Activities and Intentions in Recent US Elections (Évaluation des activités et intentions russes dans les récentes élections américaines).
Ce document affirmait que la Russie avait interféré dans l'élection pour soutenir Donald Trump au détriment d'Hillary Clinton. Cependant, le rapport de la CIA révèle que le processus d'élaboration de cette évaluation a été entaché d'"anomalies procédurales" et de "pratiques inférieures aux normes." Il critique notamment l'influence indue du chef de la CIA de l'époque, John Brennan, du directeur du FBI, James Comey, et du directeur du renseignement national, James Clapper.
Le trio aurait favorisé des conclusions qui n'étaient pas entièrement étayées par des preuves et aurait négligé des divergences dans les données des services de renseignement.Un autre point controversé est l'inclusion du dossier dit Steele dans l'évaluation.
Le document, compilé par l'ancien espion britannique Christopher Steele, contenait des informations non vérifiées sur les liens entre Donald Trump et la Russie. Le dossier a été discrédité par la suite, ce qui a sapé la crédibilité de l'ensemble de l'évaluation, selon le rapport de la CIA. Le rapport suggère que l'inclusion du dossier a été motivée par des raisons politiques et a servi à renforcer la thèse de la Russie.
Motivation politique ?
Le rapport de la CIA mentionne que l'évaluation de 2016 a été réalisée sous la pression de l'administration du président de l'époque, Barack Obama. Cela soulève des questions quant à l'utilisation des renseignements à des fins politiques. Les critiques ont déclaré que la rapidité avec laquelle l'évaluation a été compilée et l'absence de procédures standard suggèrent une possible manipulation.
La publication du rapport a suscité une discussion animée sur la plateforme X. Certains utilisateurs décrivent les conclusions comme une preuve de la politisation des services de renseignement. Certains utilisateurs décrivent les conclusions comme une preuve de la politisation des services de renseignement, tandis que d'autres y voient une tentative de détourner l'attention d'autres questions.
Le rapport de la CIA représente un moment important dans le débat sur l'intégrité du processus de renseignement américain. Il suggère que l'évaluation de l'ingérence russe dans l'élection de 2016, qui a eu un impact majeur sur le débat politique, pourrait avoir été entachée de graves lacunes et de potentielles manipulations politiques. Ces conclusions sont susceptibles de renforcer le débat sur la réforme et l'indépendance du renseignement.
New York Post/gnews.cz - GH